Logo Septentrion Tours

Septentrion Tours


Choix de la langue :

Accessibilité

 
 

Le bassin minier : naturel, patrimonial et profondément humain

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais parcourt 120 km, de l'est de Valenciennes en passant par Douai, Lens, Béthune... jusqu'à l'ouest de Bruay-la-Buissière. Au maximum, il est large de 20 km. Il ne représente qu’un dixième de la superficie de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais. Pourtant, au total, ce sont 2 milliards de tonnes extraites des plus de 600 puits foncés. 100 000km de galeries ont été creusées sous nos pieds -cela représente 2 tours du monde.

Aujourd’hui, 163 communes conservent un (ou plusieurs) élément(s) de patrimoine minier (1200 éléments ont ainsi été recensés). Forte de ce paysage unique et particulier, le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO le 1e juin 2012 au titre de Paysage Culturel Évolutif. Il s’ajoute aux nombreux classements UNESCO que la région comporte. Tous les sites Unseco de la région ici

Aujourd’hui nous vous proposons un avant-goût de 270 ans d'histoire charbonnière, de la découverte de la première veine de charbon le 3 février 1720 à Fresnes-sur-Escaut à la remontée de la dernière gaillette de charbon le 21 décembre 1990 à Oignies.

Le site du 9/9bis à Oignies pendant le festival Les Rutilants

Le site du 9/9bis à Oignies pendant le festival Les Rutilants

 

Les gueules noires

Pas de charbon sans mineurs. La mine a ceci de particulier que, bien que le charbon soit à l’origine de la révolution industrielle, l’extraction au fond se mécanise lentement. Ainsi, pour produire du charbon, il faut des hommes. Et pour produire beaucoup de charbon, il faut beaucoup d’hommes : « La mine [dévore] les hommes... » (J. Michel) Et parfois elle les engloutit. Les catastrophes sont nombreuses, nous n’en évoquerons ici qu’une : 10 mars 1906. Courrières (Pas-de-Calais). 1099 morts. Voir un hommage du Racing Club de Lens ici

Catastrophes, grèves, lois… A ces générations de mineurs, sans qui la révolution industrielle n'aurait pas eu lieu, grâce à qui la France s'est reconstruite après la seconde guerre mondiale et à qui l'on doit bon nombre d'avancées sociales considérées aujourd'hui comme acquises, nous, gens du Nord, devons aussi une valeur fondamentale qui nous caractérise : la solidarité. Est-ce par la dureté du travail ? Pour avoir côtoyé des camarades venus de tous horizons (Belgique, Pologne, Maghreb…) ? Nous vous proposons de venir constater que le sens de l’accueil et la chaleur humaine des gens du Nord n’est pas une légende ! Voir notre séjour Noël blanc chez les gueules noires.

 

Au Nord, c’étaient les corons

Oui, mais pas que. Aujourd’hui dénigrées par notre œil contemporain, les cités minières étaient à leur époque des modèles de confort. Elles se sont développées, améliorées, ont suivi les modes. Il reste aujourd’hui 73 0043 logements miniers, répartis en 563 cités. 25% sont des corons, 41% des cités pavilonnaires, 9% des cités-jardin et 25 % des cités modernes. Pour le classement à l’UNESCO, Bassin Minier Uni les a identifiées et classées en trois catégories : cités exceptionnelles (40), cités remarquables (169) et cités-témoins (354). Nous vous invitons à sillonner les cités minières pour en découvrir histoire et évolution, par exemple ici.

 

Les chevalements

On n’a pas le soleil, mais on a des idées.

Outre les cités et les terrils protégés, il reste dans la région 4 sites entièrement conservés, et entièrement reconvertis : Le Centre Historique Minier de Lewarde avec l'un des plus grands musées d’Europe consacré aux mineurs et leur travail, le 11/19 de Loos-en-Gohelle et ses terrils les plus hauts d’Europe entièrement voués à l’écologie, le 9/9bis d’Oignies, ses machines et sa salle de concerts, le site de Wallers-Arenberg à la pointe de la production audio-(télé)visuelle.

Un exemple de journée : Le basssin minier reconverti.

 

Les terrils

Fabuleux laboratoires de biodiversité que sont nos terrils ! Originellement des amas de roches, ils sont désormais conquis par une nature diverse, riche, voire rare. Une partie se trouve dans le Parc Naturel Scarpe-Escaut.

En balade par chez nous vous y observerez macahons, libellules rouges, batraciens et amphibiens (Pélodyte ponctué, Crapaud accoucheur...), reptiles (Lézard des murailles) ou encore l’Oedypode bleu turquoise... Mais vous y trouverez aussi pourpier, molène blattaire, valériane rouge, saponaire, onagre, vipérine, mousses, lichens, bouleaux, champignons et séneçon du Cap... Nous connaissons même des terrils où niche l'Engoulevent d'Europe ;-)

Exemple de balade : le circuit de Germignies.

Photo du terril de Germingnies aves ses milieux humides

Balade près du terril de Germignies

 

Toujours pas convaincu que le bassin minier mérite le détour ? Voir notre galerie d'images.